OIKOS POROS d'Anaïs Lelièvre

9791093155906

Nouveau

À partir des recherches menées en amont de l’exposition Oikos-Poros, une traversée graphique, Musée du dessin et de l’estampe originale, Gravelines, sur une proposition du Frac Picardie, 31 janvier-7 novembre 2022.

Plus de détails

20,00 €

Modes de paiement - paypal ou chèque
Modes de paiement - paypal ou chèque

Fiche technique

Couleur Tout en Noir et Blanc
Hauteur 29,7 cm
Largeur 21
Nombre de pages 56 pages
Nombre d'exemplaires édités 100
Couverture souple
Reliure Plis
Année de parution 2022

En savoir plus

À partir des recherches menées en amont de l’exposition Oikos-Poros, une traversée graphique, Musée du dessin et de l’estampe originale, Gravelines, sur une proposition du Frac Picardie, 31 janvier-7 novembre 2022.

Dans un développement et une mise en forme en parallèle des neuf mois de l’exposition.

Pour une parution à la suite de sa fin.

En complément du catalogue d’exposition Semaine 10.22, édition Immédiats, publié en début d’exposition.

L’approche de Gravelines comme une ville duelle, fortifiée et portuaire, fermée et ouverte. Le schème d’une habitation « poreuse » (Benoît Goetz, « pas d’oikos sans poros »). L’image déraisonnée d’une pierre de lave rapportée d’Islande et la forme d’une maison, qui se déplie et replie, accueille et cloisonne.

Ce qui marque encore l’histoire de la ville (la pêche à Islande) n’apparaît que comme une obscurité, un trou noir langagier (« on n’en parlait pas », dit un enfant de pêcheur). Le récit désigne sa propre rature.

Lire des textes, d’archives comme littéraires, pour tourner autour, des fortifications à l’Islande. Extractions formelles. Synthèse modulaire. Un fond textuel, multiple et lacunaire, par-dessous l’installation. Etendu en environnement micro-urbain, chaque trou noir de pierre de lave se fait ouverture et obturation d’un immémorial, que l’encre, à la fois insistante et griffonnante, semble prendre en charge. Sorte de vocabulaire (?), aussi énigmatique que fut le manuscrit runique, à décrypter en inversé, à l’amorce du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne…

En parallèle du temps de l’exposition, creuser en surface, de la pointe du rotring, la porosité de cette pierre de lave aux multiples vides caverneux, comme entrer dans le vif trop plein d’un volcan. Ces dessins concentrés prennent le temps de faire refluer ces fragments de texte. En les biffant aussitôt, plus ou moins. Avec l’ajout de notes en dérives. Telle une aporie qui ouvre la lecture à ce qui passe entre les pores – si l’on peut dire – de ces bribes de mots, à ce qui se passe dans l’écart ou dans l’écho. Aller-retour interrompu à la ligne ou éclaté-éclaboussé dans l’étendu de ces dessins, l’ensemble de ces écrits comme une vague, potentiellement rapide et lente, indéfinie. Lointaine et immergeante.

Le projet Oikos-Poros bénéficie du soutien financier de la Drac Hauts-de-France dans le cadre du Plan de relance 2021-2022.